Atelier comment utiliser la vape dans le sevrage  tabagique et pour le lieu de santé sans tabac (LSST) :

Cet atelier abordera la place de la vape dans la démarche de Lieux de Santé Sans Tabac (LSST), démarche qui touche actuellement tous les lieux de soins.

• L’atelier vous donnera également des éléments pratiques pour améliorer la prise en charge du sevrage tabagique de vos patients avec l’aide de la vape, en complément des aides existantes.
• L’utilisation de la vape comme outil d’aide à l’arrêt du tabac doit pouvoir se faire avec des conseils qui permettront aux patients de s’en éloigner lorsque le risque de reprise du tabac n’est plus présent.
• Cet atelier vous permettra aussi de guider vos patients qui souhaitent se sevrer de la vape, grâce aux thérapeutiques et/ou aux stratégies comportementales adaptées.

Les participants devront assister aux 2 parties. Avec la règle « Premier inscrit, premier servi ».

Le changement de comportement ne se prescrit pas.. Mieux vaut guider le fumeur vers l’arrêt du tabac grâce à l’entretien motivationnel (EM).

Il est difficile, parfois très difficile, pour un fumeur, d’arrêter de fumer. L’addiction n’est pas un choix et si la maladie est une raison de se sevrer, elle en constitue rarement une motivation. Sont donc en présence plusieurs déterminants : la vulnérabilité d’un individu, son niveau de dépendance, ses croyances, et face à lui, les éléments du ressort du thérapeute, et principalement ses compétences relationnelles. La résistance d’un patient et sa mythique réplique « il faut bien mourir de quelque chose » n’est qu’un témoignage d’une relation soignant-soigné dissonante, et le soignant doit l’entendre comme un signal devant lui faire reconsidérer son approche (trop rapide, intrusive,…). La notion de savoir-être est peu enseignée dans les études médicales et paramédicales, et les professionnels de santé, généralement bien intentionnés pour procurer une meilleure santé à leurs patients fumeurs, sont démunis en matière d’accompagnement. Ils font appel de manière empirique au réflexe correcteur, inutile voire contreproductif. Gordon a décrit 12 postures qualifiées d’impasses relationnelles. Il ne suffit pas en effet au fumeur d’être informé que l’arrêt du tabac est nécessaire, de recevoir consignes, conseils ou menaces.., il lui est important de se sentir soutenu, compris et non jugé. L’atmosphère empathique et décontractée de l’EM va lui permettre de réfléchir, de manière plus sereine, aux véritables enjeux, à ses propres ressources, priorités et valeurs, et de résoudre son ambivalence. Un climat sincère d’empathie, respectant écoute et reflets, rend le patient confiant dans l’interlocuteur, le recours aux questions ouvertes va produire chez lui du discours changement. Une réflexion réelle s’opère. Le fumeur est acteur et metteur en scène de son changement. Miller et Rollnick, concepteurs de l’EM en ont décrit l’esprit et détaillé les outils. L’approche empathique rogérienne, reposant sur l’écoute active, centrée sur le patient, est ici associée à un travail sur le changement, dans une proportion la plus harmonieuse possible. Outre son aspect éthique, un style de relation gagnant-gagnant, l’efficacité de l’EM est prouvée vs l’approche traditionnelle.

Si l’EM est facile à concevoir, sa pratique en dehors de l’information motivationnelle, simple, est exigeante, il ne s’agit pas d’une communication innée, se former est nécessaire… et cela en vaut la peine.